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Compte-rendu du SEO Camp’us 2012

Cette année avait lieu la 4ème édition du SEO Camp’us qui devient un rendez-vous incontournable pour les professionnels du SEO. Les tendances de cette édition : des interrogations concernant l’avenir et les évolutions des services Google, et des incertitudes liées à Panda…

1ère journée : de la délinquance au référencement local

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La matinée commence par une table ronde autour d’un thème déjà 100 fois débattu : le SEO est-il mort ? Comme toujours la réponse est non : il évolue… Cela dit, des inquiétudes se font grandissantes à la suite de l’annonce cette semaine de l’extension du https à l’ensemble de l’Europe.

En clair, beaucoup de mots-clés n’apparaîtront désormais plus dans les rapports (que ce soit dans Google Analytics ou un autre système), ce qui handicape le SEO qui se concentrerait surtout sur le positionnement. Or, c’est justement contre quoi beaucoup de SEO se battent depuis plusieurs années. Après cette table ronde d’introduction, place aux premières conférences de la journée.

Bravo pour cette idée originale des organisateurs du SEO Camp’us : inviter un avocat spécialisé dans le web. La présentation est originale et instructive, même si les exemples datent et semblent parfois appartenir à un passé révolu. Les procès sur les meta keywords ne sont plus du tout pertinents. Dommage qu’il n’ait pas passé plus de temps à détailler les dernières jurisprudence (affaire Saveur Bière et affaire cokincokine). Cela dit, quelques éléments à retenir :

  • la définition légale du référencement : « L’obligation de référencement est une obligation de moyen consistant pour le prestataire à effectuer une simple demande de référencement du site Internet. Dès lors que le site est accessible avec l’adresse exacte et par l’utilisation de certains mots clés cette obligation est remplie. »
  • Pour l’avocat, les référenceurs sont des délinquants de l’immatériel car ils cherchent à détourner les règles du moteur… Définition très discutable.
  • Les consignes pour webmasters de Google peuvent être utilisés par les juges pour savoir si le référencement est juste ou non.
  • Il est important de bien préciser dans ses conditions de vente le but du référencement : utiliser tous les moyens légaux possibles pour arriver plus haut dans les moteurs de recherche.

La transition avec une (courte) présentation de notre black hat national Paul Sanches est toute trouvée. Il aborde, comme souvent, le problème suivant : faites attention à vos money sites et aux sites de vos clients.

Spammez principalement pour les liens entrants et gardez des sites propres. Un débat entre lui et l’avocat aurait sans doute été assez instructif. Où se situe la limite entre la légalité et l’illégalité quand on spamme des centaines de milliers de sites ?

Est-ce de la concurrence déloyale ? Ou assimilable au spam par e-mail qui est, lui, illégal ? Rappelons que Woptimo ne cautionne pas, et n’utilise pas ces techniques : il y a déjà fort à faire en respectant les recommandations de Google et en adoptant une bonne approche stratégique.

Pendant ce temps, dans l’autre salle, on parle Social Media avec les interventions de David Degrelle, puis de Stéphane Tauziede (M6 Web).

La conférence de David est intéressante car elle invite à prendre du recul par rapport aux retours sur investissement (en temps comme en budget) par rapport aux réseaux sociaux, Facebook en tête.

Facebook en France, c’est 20 millions d’inscrits et un activité mensuelle de 6 heures (contre environ trois minutes par mois pour Google+, c’est dire le peu d’impact actuel de l’outil de Google). Même si la fidélité et le temps d’utilisation de Facebook sont importants, il faut rester lucide concernant l’impact immédiat pour une activité e-commerce par exemple.

Facebook représente en moyenne 5 à 15% de trafic entrant. Et lorsque les gens entendent parler d’un produit sur Facebook, ils vont de toute façon faire une recherche sur Google pour trouver un prix, comparer la recommandation, etc. Facebook est donc un outil de fidélisation complémentaire aux autres, et à utiliser différemment des autres (en évitant de diffuser exactement les mêmes contenus qu’avec Twitter par exemple).
Stéphane Tauziede présente les dernières évolutions majeures de Facebook : la nouvelle Timeline et l’OpenGraph. On retiendra principalement la démonstration de la création d’une application Facebook en quelques minutes, et quelques principes à appliquer :

  • L’option « Pin to Top » sur Facebook pour conserver une actualité en haut de page pendant 7 jours.
  • La gestion des commentaires via Facebook sur son site peut générer un supplément de trafic puisque les commentaires seront diffusés sur la page de l’utilisateur.
  • Ne pas oublier le bouton « S’abonner » qui permet de fidéliser sans devenir ami
  • Avec Open Graph, possibilité de générer des statuts originaux adaptés à son site web. Ex : « Stéphane cuisine la recette de la tarte aux pommes avec Marmitruffe.com »

Vient ensuite la pause déjeuner avec un buffet qui fait débat, presque plus que Google Panda !

A 14h, reprise des conférences avec ma conférence , au nom de la Search Quality Alliance au sujet des pénalités Google. En voici les slides :

Pour résumer en une phrase ma présentation : « Oui, vous pouvez éviter les pénalités si vous proposez un vrai service à l’utilisateur, au-delà de l’affiliation et sans faire n’importe quoi avec des techniques de linking trop borderline ».

 

Après cette présentation, je n’ai pas pu assister aux présentations suivantes car de nombreuses personnes ont souhaité continuer la conversation entamée avec le public sur les pénalités.
Retour aux conférences avec une présentation assez corporate du référencement local par les Pages Jaunes, puis une présentation plus précise par Aurélien Delefosse et Matthieu Gheerbrant. La journée se termine par le traditionnel apéro SEO.

Deuxième journée : Panda, duplicate et communication Google

La journée commence de nouveau par une table ronde. Cette fois, sur Google Panda. Il est dommage que dans le panel, aucun des intervenants n’aient été négativement affectés par Panda. Pour eux, Panda a surtout été une chance en faisant un peu de nettoyage dans les SERPs.

L’intervention la plus intéressante aura sans doute été celle de Philippe Yonnet, directeur SEO chez Twenga, qui intervenait hors panel. Toutes les pénalités ne sont pas Panda. On peut être affecté par le plantigrade et par d’autres pénalités. Je confirme !

Vient ensuite Olivier Andrieu sur le duplicate content. Quelques points à retenir :

  • Olivier préfère désindexer à l’aide de robots.txt plutôt que meta noindex.
  • On peut avoir du duplicate entre une version html et une version pdf. (Je ne suis pas d’accord avec ça, je pense que Google est capable de faire la différence !)
  • Pas de duplicate entre la version originale et une version traduite
  • Pensez au nouvelles balises multilingues et balises de syndication
Ensuite, changement de couleur : on passe du white au black avec, de nouveau, Paul Sanches, qui avoue toutefois mettre de plus en plus de white dans ses techniques.
Il nous présente des outils SEO avancés, comprendre outils black-hat. Laissez-moi tout de même douter que le SEO avancé soit le SEO black hat. Quelques outils présentés : Scrapebox, Xrummer, SickSubmitter…
Je note que Scrapebox peut avoir des applications white-hat si on utilise que son système de tri d’url ou de recopiage automatique des SERPs de Google. Pour le reste (spam de commentaires, forums), pas de ça chez moi 😉
Je commence l’après-midi par une conférence Adwords par Jonhatan Vidor. Présentation bien intéressante sur le Quality Score. A retenir :
  • Une bon groupe d’annonces doit avoir au moins 2 tiers des keywords avec un QS > 5. A partir de 7, le Quality Score commence à être très bien. Il est toutefois difficile de passer de 7 à 10…
  • Le réseau de recherche de Google comprend aussi des sites comme shopping.com et seloger.com
  • Les enchères automatiques en coût par acquisition sont ok, mais gèrent mal les saisonnalités.
Pendant ce temps, dans la grande salle, David Degrelle, de 1ère Position présente les pages pro sur Google+. Ces pages sont encore confidentielles, mais attention au pouvoir de Google qui a de quoi les promouvoir. Mieux vaut donc anticiper.
  • Eviter le ‘keyword stuffing’ pour créer votre profil pro, utilisez juste votre nom de marque.
  • Penser à utiliser la balise rel=author sur vos blogs
  • Très bonne astuce : créer une url simple pour y accéder comme 1ere-position.fr/+ ou encore woptimo.com/+

A la suite de David dans la grande salle, Olivier de Segonzac présente les scénarios plus ou moins catastrophe lors d’une migration de site. Au delà des aspects techniques, le SEO doit faire preuve d’un grand sérieux dans la gestion de projet en cours pour éviter d’avoir un robots.txt en disallow:/ lors de la sortie du site !

Dernière conférence à laquelle j’assiste : Virginie Clève et les règles de rédaction web. Plutôt qu’un long discours, regardez les slides déjà en ligne :

La journée se termine par la communication officielle de Google par mes anciens collègues de l’équipe Qualité de recherche.

Après un site clinic l’année dernière qui avait peu convaincu, le format de cette année s’est révélé plus efficace. Une vraie présentation a été donnée. Pas grand chose à retenir pour les SEO avancés : un chiffre peut-être, 700 000 messages envoyés au cours des deux premiers mois de l’année via la console GWT.

On ne sait pas toutefois si cela prend en compte les messages d’alertes sur les mises à jour de WordPress… La séance de questions est plus intéressante. Yves arrive très bien à esquiver les questions qui fâchent avec un certain dynamisme.

 

J’ai adoré la question sur Ewoq, ancien outil ultra secret de Google qui avait fuité il y a quelques années. A retenir deux phrases avec lesquelles je suis entièrement ok : « arrêtez la parano autour du Duplicate Content » et « arrêtez de faire n’importe quoi avec vos backlinks ».

Conclusion

Certains feedbacks ont regretté une conférence pas assez technique. Cela ne m’étonne pas. L’avenir du SEO n’est pas forcément à toujours plus de technique, mais sans doute à plus de stratégie : de la communication, de l’intelligence et du bon sens. Voilà les trois ingrédients pour un bon SEO 2012.

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