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Superweek 2012 : Conférence SEO en Roumanie

La semaine dernière se déroulait à Sinaia, en Roumanie, la conférence SEO/SEA/Analytics annuel Superweek. Elle était principalement organisée par Cylex, un annuaire d’entreprises, aussi disponible en France (avec lien en dofollow). Même si la majorité des conférences étaient en roumain, j’ai tout de même pu assister à plusieurs présentations en anglais.

Une des présentations les plus intéressantes a certainement été celle de Gary Illyes, un Googler de l’équipe Webmaster Trends de Google Zürich. Cette équipe dont on parle moins souvent que la Search Quality Team est pourtant vraiment intéressante puisqu’ils s’occupent de garantir la meilleure expérience de recherche possible sur Google en étant à l’écoute des feedbacks utilisateurs et en proposant des changements d’algorithmes aux différentes équipes concernées. L’équipe de Search Quality dont je faisais partie s’occupe, elle, principalement de la lutte contre les abus. Elle propose aussi des changements d’algo, mais centrés sur la lutte anti black hat SEO. Gary Illyes présentait donc How does Google work? Learn about Google’s crawling and indexing technology from a Googler où il a pu préciser le fonctionnement du GoogleBot. La partie de crawling est, en fait, assez simple. Google récupère une page HTML correspondant à l’url qu’il a dans sa base de données. Un autre algorithme est chargé de récupérer les urls liées depuis cette page et place ces urls dans la base de données de quelques centaines de milliards d’url de Google. Celle-ci sera ensuite crawlée en fonction de l’ordre de priorité que Google lui accordera.
L’après-midi, le même Gary, aidé de Bogdan de l’équipe Search Quality, a détruit quelques mythes parfois tenaces chez les SEO :

  • Non, il n’y a pas de pénalité pour duplicate content interne. Il est donc fortement déconseillé de bloquer un paramètre dans le robots.txt juste pour éviter d’avoir du duplicate content. Une url bloquée par le robots.txt ne pourra pas être interprétée. La bonne pratique est, si une redirection 301 n’est pas possible, de bloquer l’indexation par un meta noindex et de préciser la canonical.
  • Google n’utilise pas les informations issues d’autres produits Google pour classer les sites. Que vous ayez ou non Adwords, Adsense ou Analytics sur votre site. Cela ne changera rien.
  • Depuis un an, Google utilise de moins en moins le PageRank, mais celui-ci est toujours utilisé pour choisir entre deux pages.

Ensuite, parole est donnée à mon confrère de la Search Quality Alliance, Michael Schwarz qui expose 7 choses que Google lui a appris. Les voici :

  1. Focus on the user (on vous l’avait jamais dit, ça ? )
  2. Ne faites pas quelque chose juste parce que tout le monde le dit
  3. N’essayez pas d’être plus royaliste que le roi (über perfekt, qu’il dit Michael)
  4. Soyez à l’écoute du Wisdom of Crowd (la sagesse du peuple)
  5. Think big.
  6. Concentrez-vous sur le long terme
  7. Prenez vos décisions basées sur des données.

Ensuite, voici le tour de ma présentation sur les pénalités Google et comment s’en sortir. Les réflexions sont à peu près les mêmes que celles présentées lors du dernier SMX. J’insiste plus sur la volonté, de plus en plus évidente, pour Google de communiquer sur les pénalités. J’insiste sur la nécessité de nettoyer les vieux liens toxiques tout en en créant de nouveau.

 

Un bon enchaînement se crée d’ailleurs avec la discussion d’un panel de 4 experts, dont Bogdan Suvar de Google, et Radu Cioplea d’Improove.at. La discussion porte notamment sur le nouvel outil de nettoyage de liens. La salle ne semble pas hostile à ce nouvel outil, bien au contraire. Bogdan insiste bien sur le fait qu’il est toujours possible d’avoir des liens naturels pointant vers son site. Il « suffit » de partager son expérience sur les forums, d’être actif dans sa communauté, d’engager des partenariats réels.

Une question est posée avec un exemple concret : Imaginons un site sur l’assurance décès : un thème difficile pour trouver des partenariats et pour partager une expertise. Un membre du panel propose de créer un site avec une assurance décès uniquement pour les chrétiens. Cela peut faire du buzz et peut permettre d’avoir des sites religieux qui parlent de ce nouveau produit. D’un point de vue SEO, c’est une très bonne idée. D’un point de vue légal, cela s’appelle de la discrimination religieuse et peut entraîner plusieurs années de prison. Après tout, être white-hat comporte aussi des risques !

La soirée se termine par une dégustation de vins offert par Vinescu.ro et par un after autour de l’alcool local , la Palinka. Mon entraînement de 3 ans en Irlande à la Guinness me permet de passer la soirée sans livrer tous mes secrets.
Le lendemain, je participe avec Michael, à une website clinic. Les questions fusent, il y a encore beaucoup de travail à faire en Roumanie sur l’éducation au SEO mais l’intérêt et la motivation sont là et cela fait plaisir à voir. L’après-midi est consacrée au Web Analytics. Radu présente différentes astuces pour Google Analytics. Je retiendrai surtout l’insistance sur le fait de lier Google Webmaster Tools à Google Analytics. Le rapport présenté sur GA permet, en effet, plus de filtres que sur GWT. J’enchaîne ensuite avec un thème particulièrement provocateur : « Don’t trust your Analytics ». Voici les slides : Le dernière présentation est celle de Bánóczy Zoltán qui nous montre qu’on peut utiliser pout tracker l’affichage de ses bannières et ainsi mesurer leur efficacité. Inspirant.

En conclusion, cette conférence était une bonne occasion pour les Roumains de discuter avec des Googlers et des ex-Googlers. Je n’y ai pas appris grand chose, mais j’ai passé un très bon moment avec des gens très accueillant.

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